Picos 2024

25 juillet – 8 août 2024 dans les Picos de Europa (Espagne)

J’ai enfin pu participer cette année au camp annuel d’exploration organisé par le SCOF dans les Picos de Europa, en Espagne.

Nous sommes partis de région parisienne avec Bruno du SCOF le jeudi midi, et avons roulé jusqu’à Ondres (en périphérie de Bayonne) où nous avons dormi.
Le lendemain, décollage pour finir la route, nous ferons une première halte pour aller visiter la grotte d’Altamira (ou plutôt son musée et sa réplique), puis une deuxième car nous avons été chargés d’acheter le frais pour l’ensemble du camp. Nous retrouvons ensuite Yaya et Véronique pour une baignade à la Franca, un restau et une (courte) nuit de sommeil à Pimiango, dans les Asturies.
Départ matinal le lendemain matin direction le parc national, en effet nous devons être sur place à 9h pour préparer les big bags qui seront montés par l’hélicoptère, on s’arrête juste pour faire de l’essence, puis boire un café à Cangas de Onis avant d’arriver à l’heure au rendez-vous, où nous retrouvons Hubert, arrivé la veille et qui est redescendu pour mener l’opération, ainsi que l’équipe des Grenoblois. Si la montée s’est faite dans le brouillard, le temps est dégagé et l’hélico peut mener sa mission à bien, nous allons donc pouvoir monter à vide ! On prend notre temps pour l’ascension et on arrive juste à temps pour s’installer tranquillement puis attaquer notre premier apéro au camp de base, bien installés car la yourte était déjà en place grâce aux efforts d’Hubert, Julie et Martin.

Pour la suite du programme, les journées se sont enchaînées, avec toujours les petits rituels du matin (petit déj …) et du soir (douche, apéro, dîner). Dans le détail pour ma part :

  • Dimanche 28/07 avec Bruno et Véronique : montée du matériel perso et de l’équipement d’entrée au FP 208
  • Lundi avec Bruno et Véronique : équipement de l’entrée du 208 (corde sur AN, Dyneema sur AN monopoint, 2 fois Dyneema sur 2 AN, 2 spits, 1 dev) et descente sur le névé + les 3 premiers fracs du P90
    TPST : 2h
  • Mardi avec Bruno et Véronique : FP 258 jusqu’au début du P152, vérification de l’équipement en place et ré-équipement des dévs
    TPST : 4h
  • Mercredi avec Jean-Luc et Julie : traversée 258 – 210 via la splendide salle Eureka
    TPST : 4h
  • Jeudi 01/08 avec Hubert et Bruno : équipement de l’entrée du FP 245 (dit trou bleu ou trou de l’azurite, en haut d’un pierrier particulièrement infâme) -> 2 spits pour la descente, Dyneema sur AF monopoint 2 fois, 2 trous de 8mm pour Pulse 2 fois, Dyneema sur 2 AF
    TPST : ~5h
  • Vendredi avec Hubert et Martin : équipement de la suite et première (?) -> Dyneema sur 2 AF, AF + goujon, 2 goujons, 1 dev
    TPST : ~4h ?
  • Samedi : repos (c’est-à-dire gestion des tâches du camp, principalement la gestion de l’eau)
  • Dimanche avec Bruno et Véronique : vérification du FP 311 (le « trou à neige ») -> Dyneema sur 2 AN, Dyneema sur AN+AF, Spit + AF, 1 dev, 2 spits, 1 dev, Dyneema sur 2 AF
    TPST : ~3h ?
  • Lundi avec Jeff, Gervais et Thibault : FP 177 (Sima Sylvia), séance photo et A/R au fond
    TPST : 2h
  • Mardi avec Barnabé, Julie et Pierre-Antoine : FP 225, configuration du 1er méandre
    TPST : 4h30
  • Mercredi : descente solo du matériel spéléo (2h50 pour descendre et 3h20 pour remonter)
  • Jeudi : descente du reste du matériel (en 3h) et départ

En revenant dans la civilisation, nous avons juste eu le temps d’aller nous laver à la Franca, puis de faire quelques courses pour manger, et arriverons à la gare de Bayonne 15mn avant le départ de mon train de nuit me ramenant à Paris (large).

Une superbe expé (expérience et expédition !), dont je reviens avec pleins de bons souvenirs, des nouveaux camarades de jeu, quelques belles photos, des couleurs et quelques kilos en moins (la quinzaine a été sportive) !

CR rédigé par Sven

Participant-e-s :
Une vingtaine de personnes venues de France, du Canada et d’Espagne

T-RECS 2024

7-12 mai 2024 à Tautavel (Pyrénées-Orientales)

Nous avons décidé de profiter des deux jours fériés d’affilée du 8 et 9 mai pour partir loin, et l’occasion idéale s’est présentée avec l’organisation du camp T-RECS : Tautavel Rando Escalade Canyon Spéléo.

Nous entamons la route la mardi soir après le gros des bouchons, jusqu’à Clermont-Ferrand où nous dormons à l’hôtel Beaulieu, accueillis en pleine nuit par un type qui errait dans l’entrée en demandant un chargeur Samsung … la réceptionniste nous dira le lendemain qu’il était perdu.

Nous finissons la route jusqu’aux Pyrénées Orientales le mercredi matin, en faisant une halte pour petit-déjeuner des gâteaux « 0/100 » (notation nutritive !), au viaduc de Millau, puis au BK de l’aire de Narbonne (où nous ne déjeunerons pas, trop d’attente, on se rabat sur les nuggets-frites surgelés servis encore froids à côté). Les bouchons sur la route nous empêchent d’arriver à temps pour aller visiter le musée de la préhistoire, aussi nous nous posons tranquillement à la maison que nous avons réservée, une vieille bâtisse sur 4 étages avec une belle loggia ouverte sur les toits de Paziols (beau village aux rues très étroites et plein de chats).

Une fois les lieux investis, nous nous rendons au camp de base du rassemblement, où beaucoup de monde est déjà présent, y compris pas mal d’exposants. Sven croise 5 des cadres de son stage fédéral dans le Lot, pendant que Suzanne découvre les spécialités culinaires (liquides) du coin et va faire ses emplettes au stand Croque-Montagne. Suite au pot d’accueil, nous restons pour la soirée grillades, Suzanne socialise avec les vignerons, le maire de Tautavel, les voisins de table, les bénévoles du camp … bref à peu près tout le monde ! Mais malheureusement nous ne pouvons pas trop rester car la courte nuit précédente et la route ont abattu tout le monde.
Le lendemain, réveil tranquille, courses, puis départ vers nos deux objectifs de la journée : le Grand Barrenc et la Bergerie. Le premier est une grande salle accessible par un beau et large P50 ; en arrivant (avec 1h de retard …), d’autres groupes sont présents, on aura quelques problèmes de bouchons et de croisement sur les cordes mais nous arrivons en bas, visitons la grande salle, sèche et chaude (les sous-combis sont clairement de trop), voyons l’arrivée de la 2ème entrée (l’aven des 3 lundis) mais remontons par le grand puits après 1h30 sous terre. Une fois en haut, nous déjeunons, et croisons l’organisateur de la partie spéléo du T-RECS venu parfaire la signalétique. Après la pause, direction la Bergerie, à 5mn à pieds. Richard, un spéléo du CAF d’Aix-en-Provence, nous a contacté pour descendre avec lui car il est seul ; en arrivant au trou, nous constatons qu’il est déjà sous terre et nous entamons donc la descente. Nous le rejoignons dans le méandre d’où partent les 3 puits qui constituent les 3 terminus du gouffre, et convenons de le suivre pour descendre celui du fond … seulement, Julien descend celui du milieu et nous le suivons : nous ne reverrons pas Richard (et Sven ne l’aura pas du tout vu). Nous remontons le puits du milieu et visitons celui du fond, plus sympa ; nous décidons de ne pas visiter le 1er puits et de remonter pour ne pas prendre trop de retard sur l’heure de sortie annoncée (on aura quand même passé 5h sous terre). Le gouffre est très chaud, aussi la remontée est un peu pénible ; à la sortie, nous ne sentons pas de différence de température ! Retour à la voiture, changement/combat avec les moustiques, BDST, puis nous rentrons au camp de base pour décider du programme du lendemin : ce sera le Cthulhu démoniaque !

Vendredi, 2ème journée spéléo, nous partons donc pour le réseau Fanges-Paradet. Arrivés au parking, nous retrouvons l’organisateur vu la veille, qui nous demande si on entre ou si on sort … il ne connaît pas le fuseau horaire habituel du club ! Nous entrerons dans le gouffre avec 2h30 de retard sur l’heure donnée (la marche d’approche de 30mn pas toujours bien indiquée n’aidant pas) … Ce gouffre avec très peu de progression sur corde recèle plein de belles salles et de beaux spéléothèmes, et c’est avec frustration que nous faisons demi-tour avant la fin de la zone repérée par les organisateurs afin de ne pas trop dépasser l’horaire de sortie, après 6h sous terre. Nous avons moins de moustiques que la veille, et moins de bière aussi car, sans doute à cause de la marche d’approche, les BDST giclent partout au débouchage … une méthode de nettoyage après la sortie crade du gouffre, dirons-nous.

Nous rentrons directement à la maison car notre programme du lendemain est déjà établi, ce sera une sortie canyon organisée par Petzl (et car nous avons à cœur de goûter les pizzas apparemment réputées du restau du village).

Samedi, réveil bien plus matinal pour pouvoir être au rendez-vous à 9h au camp de base, briefing avec Louis, notre cadre, et Jean, technico-commercial chez Petzl qui encadre aussi le groupe, puis départ vers le sud pour notre objectif à 1h de route : le canyon du Mas Calsan. 30mn de marche d’approche depuis le parking puis on peut enfiler les combis néoprène et entamer le canyon. Il est très sympa, assez varié, avec toboggans de hauteurs variées, rappels, et sauts (que tout le monde ne tentera pas ..!). On sort des 3 parties du canyon avec de l’avance sur l’heure prévue, après 4h30 dans l’eau ; le groupe était constitué de spéléos uniquement, aguerris à la progression sur corde. Petite marche de retour et on revient aux voitures pour un déjeuner tardif mais mérité. Cette escapade dans l’eau fraîche était très agréable, vu les températures élevées qu’on a en journée dans la région (25 à 30°C).

Au retour du canyon, nous repassons au gîte avant de rejoindre des camarades de l’EEGC et du SCCM qui ont aussi fait le déplacement pour un petit apéro dans les hauteurs de Tautavel, avant de revenir au camp de base pour le dîner de gala, quelques achats (Julien qui prend une paire de chaussures canyon … après le canyon) … et la tombola ! Fructueuse car Julien repart avec un bâton de randonnée et Suzanne avec 66m de corde semi-statique Korda’s. Nous repartons à la maison après cette excellente journée avec un brin de tristesse d’arriver déjà à la fin du séjour.

La journée du dimanche est consacrée au rangement de la maison et au long retour à Paris, nous partons de Paziols vers 14h et arrivons à 2h du matin, après quelques pauses (Millau, Garabit, Clermont-Ferrand où nous faisons une contre-PdD, faute de pouvoir rejoindre les parisiens à temps …). Une belle semaine passée dans les Pyrénées orientales pour le CSM (note pour les prochaines fois : prendre un jour de congé avant et après pour profiter au maximum sur place) !

CR rédigé par Sven

Participant-e-s :
Julien, Suzanne, Sven

Gouffres visités :
Barrenc du Pla de Périllos, Bergerie, Cthulhu démoniaque + canyon du Mas Calsan

TPST/DE (dans l’eau) : environ 3×17 heures

Entraînement au viaduc des Fauvettes

Il fallait bien viser pour passer entre les gouttes cette semaine, mais la journée de samedi l’a permis. Une bonne manière de remplir un samedi d’avril et l’occasion d’accueillir deux nouveaux membres dans le club.

Sven, Guillaume et Julien arrivent donc au viaduc un peu après 10 heures. Julien se met à l’équipement de l’atelier principal du jour : la petite vire, suivie d’une descente sous la première arche. Entre temps, nos deux nouveaux membres, Amélie et Julien (le second) rejoignent le groupe. Il est déjà l’heure de déjeuner, ce que nous faisons en observant d’un oeil curieux les grimpeurs et cordistes qui, comme nous, ont décidé de profiter du temps clément pour prendre l’air.

La pause déjeuner terminée, c’est le moment pour Amélie et Julien 2 de se lancer sur la vire ! La corde est bien tendue, on est contre paroi : ce n’est pas trop vicieux. Julien 1 en profite pour équiper le grand puits et faire deux aller-retour sur ces 35 mètres de hauteur. Voilà qu’Antoine du SCCM nous rejoint ; le connaissant, nous supposons qu’il a attendu que l’équipement soit terminé pour se montrer…

Pendant ce temps à l’autre extrémité du viaduc, un nœud en pleine corde et un second fractionnement ont mystérieusement fait leur apparition, ajoutant un peu de piquant à la descente de fin de vire. Sven, Antoine et Julien 1 se lancent dans ce qui est désormais un incontournable de chaque journée d’entraînement : quelques décrochages par le bas, chacun assumant les fonctions de victime et sauveteur à tour de rôle.

La fin de l’après-midi est arrivée, Sven déséquipe la vire, Guillaume se charge du puits. Nous disons à bientôt au viaduc que nous n’allons pas revoir de sitôt, considérant le programme des deux mois à venir.

Participant-e-s :
CSM : Guillaume, Sven, Amélie, Julien 2 & 1
SCCM : Antoine

Ateliers équipés :
Petite vire, grand puits