19-21 avril 2025 à Autrey-le-Vay (Haute-Saône)
Pour ce week-end de Pâques 2025, le SCCM a convié le CSM à un inter-clubs entre Doubs et Haute-Saône. Au programme : de la classique, en petit comité. Sven retrouve donc Vicki et Guillaume du SCCM à Villeneuve-le-Roi vendredi vers 18h30, direction le camping municipal d’Autrey-le-Vay, géré par Christine (si jamais : 06 45 40 38 33), que Vicki a déniché et qui propose des chalets pour 4 à moins de 30€/nuit. Le trajet se déroule sans encombre, et après une pause repas sur l’autoroute, nous arrivons un peu avant minuit sur place.
Le lendemain, réveil tranquille puis préparation des kits pour le 1er objectif du week-end : la grotte de la Malatière. Départ du camping, passage au supermarché de Villersexel pour faire des petites courses d’appoint, et nous arrivons sur place avec du beau temps, trouvons les deux belles entrées, et attaquons des deux côtés vers midi : Sven pour l’entrée principale (le P7) et Vicki pour la seconde (le P10). Malgré la faible hauteur Sven galère un peu à l’équipement car le fractio censé éviter un gros frottement est très mal placé (et n’empêche pas de frotter …). On se rendra compte en se rejoignant en bas du P7 que la grille fermant l’accès au réseau nord (réservé à nos amies les chauve-souris) et à la base du puits, et que donc le P10 est du mauvais côté ! Vicki ressort donc aussitôt en déséquipant et rejoint les garçons par le dessus. Nous commençons donc notre balade ; le topoguide « les Belles du Doubs » indique « belle course d’initiation mais glisssssssssssssssssante » (avec 17 S) : on confirme ! Préférez les bonnes chaussures canyon aux bottes pour moins galérer … en particulier dans les ressauts, où des cordes à nœuds sont présentes ; le topoguide conseille parfois de prendre des petites cordes pour les équiper, mais hormis les puits d’entrées, c’est possible de parcourir le chemin classique sans corde. Après une pause déjeuner dans la salle du pilier, nous continuons et arrivons finalement tout au fond, au bout de la galerie du métro après la salle terminale pleine de signatures où s’enchaînent chatières et petites salles … arrêt sur chatière infâme. Demi-tour vers la sortie, le chemin est toujours aussi glissant … nous sortons finalement à 18h, complètement repeints ; nous retrouvons une belle météo, ensoleillée et avec une température clémente, le temps parfait pour se remettre en tenue civile. Si Vicki et Guillaume ont globalement bien aimé la cavité, Sven est plus circonspect … à part sur la superbe galerie du métro. Retour au camping en faisant un détour pour repérer l’entrée du lendemain, apéro/dîner sur la terrasse du chalet … et au lit après cette 1ère belle journée.
Le lendemain dimanche, nous visons le « gros » objectif du week-end : le gouffre de Pourpevelle ! Guillaume attaque l’équipement du puits d’entrée à 10h30 puis nous partons directement vers le réseau sud. Sven portant le kit suivant, il équipe les 2 P7 et le P33 (le topoguide conseille une C70 mais une C80 sera plus confortable et permettra d’atteindre le fond de la grande salle). Nous continuons sur la galerie des gours puis délaissons la diaclase Wéïté pour la suite. Ça devient aquatique, et très beau. Les bottes nous avaient permis de rester les pieds au sec jusqu’ici, mais maintenant il faut se baquer ! On passe le R8 puis continuons, lac du guano, gours, bassins (dont un accueillant des niphargus) … avec de l’eau jusqu’à la taille (elle est bonne !). Nous arrivons au delta de l’amazone, que nous prenons jusqu’au bout, sans aller voir les deux petites terminaisons (arrêts sur chatière boueuse d’un côté, passage bas inondé de l’autre). En rebroussant chemin, Guillaume attaque la galerie des Cristaux (en fait une longue chatière) pendant que nous l’attendons, mais il renonce (et nous aussi du coup) ; après tout, c’est l’heure de déjeuner (sous les ponchos, nous sommes trempés). Nous décidons de repartir vers l’entrée, repassons les zones aquatiques (l’eau s’est vachement refroidie, non ?!), allons voir la diaclase Weïté (belle galerie pour y accéder), puis le réseau ouest, une galerie accessible après un enchaînement de chatières et de salles (dont une où nous rencontrons une petite grenouille rouge … vivante !) ; nous explorons la galerie vers l’aval (arrêt sur chatière inondée), puis rapidement vers l’amont (arrêt sur chatière infâme), avant de repartir vers la sortie. Nous pensions visiter le réseau nord avant de sortir, mais le manque de motivation et la météo, bien plus clémente que prévue (on a du soleil au lieu d’avoir la pluie prévue) nous fait renoncer, d’autant que nous sommes déjà très contents de ce que nous avons vu, nous ressortons donc vers 17h30. On se change (en croisant une dame qui promenait son chien), puis sur le chemin du retour, nous décidons de laver le matériel collectif au lavoir d’Uzelle, car il ne resservira pas demain. Retour au camping, et apéro/dîner cette fois-ci en intérieur.
Lundi, dernier jour déjà, nous allons visiter une cavité plus modeste : la
Baume de Gonvillars, une rivière souterraine où les spéléos du coin viennent faire de l’initiation. Nous arrivons à l’entrée du grand proche d’entrée à 11h. S’ensuit la descente jusqu’à la rivière (des galeries descendantes et une paire d’échelle), que nous commençons à suivre vers l’aval. La balade est très sympa, on suit l’eau, on croise même quelques poissons blancs à moustache, jusqu’à arriver à un passage siphonesque d’eau stagnante pleine de bulles … pas très engageant. Nous faisons demi-tour, visitons une galerie parallèle (bien boueuse) au passage, revenons au bas de l’entrée pour attaquer l’amont … mais celui-ci commence par un passage d’eau profond ! Sven qui avait réussi à garder les pieds au sec dans les bottes n’est pas très chaud, les autres non plus … du coup hop, on sort. Retour à la surface à 12h45, sous une petite pluie, mais contents de ce trou du dimanche du lundi ! Retour au camping avec arrêt au lavoir de Secenans pour laver la fin du matos collectif et l’individuel, avec une alternance pluie/soleil un peu déroutante … on finit les restes, on range tout, et c’est parti pour le retour en région parisienne. La route se fera sans encombre (en commençant par un débat : est-ce que les lapins de Pâques en botte de foin, c’est kitsch ?) et nous arriverons à Villeneuve-le-Roi vers 20h45.
Les objectifs du week-end ont pleinement été atteints, nous avons visité trois classiques dans un coin du Doubs où nous allons moins souvent, la météo a été clémente, bref encore un super week-end spéléo 🙂
CR rédigé par Sven
Photos prises par Guillaume
Participant-e-s :
Guillaume et Vicki (SCCM), Sven (CSM)
Gouffres visités :
Grotte de Malatière, gouffre de Pourpevelle, baume de Gonvillars
TPST : 6h + 9h + 1h45